Alors, et cette photo de Ben Laden mort, c’est pour quand ? Voilà le trophée que le monde entier attend. La preuve, quand on tape « photo Ben Laden » sur google, on trouve près de douze millions de références… On risque d’attendre en vain, car le président américain Obama a déclaré : « A cause des risques de représailles, pas de photos, elles sont atroces. » Non, pas possible ?! La CIA aurait dû y penser avant de lui faire exploser la cervelle : la communication c’est important. Un mort célèbre doit être présentable. Le camarade Che Guevara, lui, a su garder sa dignité jusque dans la mort.
Un cadavre jeté à la mer, des photos gardées secrètes : Ben Laden mort restera donc invisible, à l’image de sa vie. Depuis des années il vivait sous le radar, sous tous les radars, pas de téléphone, pas d’Internet. Un homme d’autant plus dangereux qu’il était caché, qu’il échappait à tout repérage, à toute coordonnée. De même que son organisation, Al-Qaïda, cette nébuleuse aux contours flous, dont tout le monde craint aujourd’hui la vengeance. Invisible, c’est vraiment le mot, le fin mot du destin de Ben Laden. Et c’est par là, peut-être, qu’il a piégé les Américains, qui lui ont offert ce qu’il voulait : être aussi invisible mort que vivant. « Invisible j’ai été, invisible je resterai. Donc, je ne suis pas vraiment mort, puisque je n’étais pas vraiment vivant non plus. Je serai aussi dangereux mort que vivant. »
Plus gai : lire le feuilleton littéraire que tout Paris s’arrache, "L'affaire Hem", sur le site Internet de référence : touchalon.free.fr.