La DSK mania, qui traumatise et fascine la France entière, s’est un peu calmée. Donner son grain de sel sur les nouvelles, c’est bien, mais loin de moi l’idée de vouloir « décrypter l’actu » comme on dit vulgairement. Je préfère commenter les commentaires, qui eux-mêmes commentent les commentaires, etc. Ce qui m’étonne le plus dans le fond ce qui a été dit et écrit sur l’histoire DSK, c’est que certains (y compris des psys) s’étonnent qu’on puisse désirer autre chose que ce qu’on veut. Et, dans la forme, il est à remarquer que trois arguments ont été brandis dans les médias pour défendre DSK :
1) Il est innocent ;
2) Ce qui est arrivé n’a pas d’importance, « il n’y a pas mort d’homme », ce n’est qu’un « troussage de domestique » ;
3) Tout cela est la faute de la justice américaine, notoirement anti-française et aveuglée par une vague d’égalitarisme et de féminisme.
On le voit, les différents énoncés sont contradictoires. De la même manière que l’argumentation développée dans l’histoire du chaudron rapportée par Freud. La voici ; un homme emprunte un chaudron à un ami. Quand il le lui rend, l'ami se plaint que le chaudron est percé. Alors, pour se défendre, notre homme déclare : « Je ne t'ai jamais emprunté ton chaudron, et puis je te l'ai rendu en bon état, et d'ailleurs il était déjà percé. » Tout ça pour dire : quel chaudron, déjà ? Je ne suis pas responsable, je n’y suis pour rien.
Ce sont des procédés qui cachent, en fait, un aveu. Les amis français de DSK, sous couvert de vouloir le défendre, auraient-ils avoué leur désir de couler un homme si puissant, un si brillant rival ?