13 janvier 2012

Hollande, un No Kid malgré lui


Pour ou contre le quotient familial ? Abolitionniste ou conservateur ? Enfin, un vrai débat, qui nous touche au cœur, qui s’insinue jusque dans les alcôves et les cuisines : faut-il supprimer le quotient familial ? C’est un mécanisme fiscal unique au monde : le revenu imposable est calculé en fonction de la composition de la famille. Plus les revenus d’un foyer sont importants, plus les réductions d’impôt dont il bénéficie sont substantielles. Ce « machin », mis en place en 1945, avait peut-être pour objectif inconscient de favoriser la natalité des gens aisés : pourquoi les familles nombreuses seraient-elles réservées aux pouilleux, je vous le demande ? La vraie justice, c’est le libre accès de tous et de chacun à la famille-tribu. Treize à la douzaine : un droit de l’homme, du citoyen et du parent moderne. A condition d'être français, bien entendu.
La gauche veut supprimer le QF, François Hollande s’engage avec prudence à le « moduler », l’UMP le défend becs et ongles. Vous aussi, prenez parti. Mais sachez que si vous êtes anti-quotienfamilialiste, vous ne gagnerez probablement pas la partie. Le meilleur bouclier de ce dispositif, c’est encore son nom : d’abord « quotient », qui encourage tous les nuls en maths à circuler. Et, surtout, « familial » : quand un mécanisme est « familial », cela signifie qu’il est bien. Ah la famille, c’est si important ! Quand on pense qu’il y a des fous qui ont, jadis, éructé : « Familles, je vous hais » ! Ces gens étaient des punks avant l’heure, des brandons de discorde, des anarchistes. Qu'on les fasse taire. Au nom de nos chères têtes blondes, pas touche au QF. CQFD.