22 mars 2013

Familles, je vous hais


Les enfantophiles n’en mènent pas large. Les prestations familiales sont dans le collimateur du gouvernement. Il était temps d’y songer. Il faut vraiment que les caisses de l’Etat soit vides : on s’aperçoit (enfin !) que les montants abyssaux consacrés à encourager la natalité sont totalement déraisonnables. La politique familiale française, unique au monde, coûte environ 5% du PIB français, soit près de 100 milliards d’euros par an. Prestations familiales, aides au logement, fiscalité… Un délire nataliste que n’aurait pas renié le bon Maréchal.
Avec ces sommes, il serait plus intelligent de régler le problème de la dette, de sortir du nucléaire, de résoudre la question de la pauvreté… Au choix. Justement, le choix, le contribuable ne l’a jamais eu, vu qu’il n’y a jamais eu de débat. Tabou. « Avoir des enfants, c’est bien, et rien n’est plus beau qu’un sourire d’enfant », écrivait il n’y a pas si longtemps l’un des grands Timoniers du Nouvel Obs. Une phrase forte que n’aurait pas renié Le Figaro.
Perso, si j’habitais en France, j’entrerais en désobéissance civile. Pas question que l’argent de mes impôts servent à fabriquer de nouveaux Français, destinés de devenir de nouveaux chômeurs. Qu’on y pense… Plus d’enfants, c’est plus de monde dans les trains le 1er août, plus de queue à Pôle Emploi, plus de crottes de chien dans votre rue. C’est plus de pollution, toujours plus de zones péri-urbaines hideuses, de lignes électriques, d’antennes relais, d’échangeurs autoroutiers. C’est aussi moins d’espaces naturels, moins d’espace tout court.
De mon point de vue, la France est bien assez peuplée. Et si certains veulent des gosses, qu’ils se les paient. A bon enfanteur, salut.

17 mars 2013

On fait la fête aux châteaux

Le nucléaire, c’est dangereux. Ça tue. Et ça empoisonne l'environnement pour des centaines de milliers d'années. On s’en doutait un peu, mais en France, pays nucléophile par excellence, ça mérite d’être dit et redit. Non seulement c’est dangereux, mais c’est cher. Prenons l'hypothèse d'un accident nucléaire. Le coût : 430 milliards d'euros par réacteur explosé, selon un rapport de l'IRSN. D’après un article du journal Monde daté du 10 mars, le gouvernement pourrait alors être contraint… de vendre le château de Versailles pour dédommager les victimes. Oui, vous avez bien lu. Payer en châteaux, quand même, c’est royal.
Admirons l’égalité : un réacteur = un château. L’homme aux rats de Freud, ce névrosé bien connu, comptait en rats ; le bureaucrate formaté par l’histoire de France, lui, compte en châteaux. Pour les gros postes budgétaires, compter en kilo-châteaux.
Petit exercice pratique. La centrale de Cattenom, c’est 4 réacteurs nucléaires à elle toute seule. Alors en châteaux, ça fait… Amboise + Chambord + Blois + Chinon, ça suffira-t-il pour payer la douloureuse ? Mais où sont les bureaux de change ?
« Le pape de Rome, c’est combien de divisions ? » demandait ironiquement Staline. La France, c’est combien de châteaux ? Et mon cul, combien de poulets ?

11 mars 2013

Les vaches violettes meuglent "moins, moins"

La Suisse, pays des coucous, remet les pendules à l’heure. Ses habitants viennent de plébisciter l'octroi aux actionnaires d'un droit de veto sur le montant des salaires des patrons. C’est un véritable tsunami sur le lac de Genève. A l’origine de ce référendum d’initiative populaire anti-pognon fou, un chef d’entreprise indigné, Thomas Minder. Minder… Curieux, cela veut dire moins en allemand. Moins, toujours moins ! Voilà la logique des mots qui triomphe.