3 août 2013

Si Bruxelles m'était conté


Qu’est-ce qui fait chanter les Blondes ? Qu’est-ce qui fait changer Bruxelles ? Notre correspondant Outre-Quiévrain, c’est-à-dire moi, est allée sur le terrain afin d’alimenter le débat de façon constructive, sans polémiques inutiles. Pour le plus grand plaisir du lecteur, mon billet est rédigé intégralement en langue de bois journalistique. Un décryptage sans concession, au risque de me faire tacler par ma hiérarchie.
Depuis l’accession au Trône du nouveau souverain Philippe, le 21 juillet dernier, Bruxelles, capitale du petit pays, n’est plus la même. Un précieux sésame permet à cette cité de jouer dans la cour des grands : qu’on se le dise, Bruxelles se contente plus d’être une destination culturelle, elle accède au statut de lieu emblématique. Une métamorphose salutaire et jubilatoire. En effet, les querelles dysfonctionnelles entre Flamands et Wallons (et vice versa), teintées de dérives populistes, se voient mises entre parenthèses. A la faveur des températures hors normes qui règnent sur la capitale de l’Europe (le mercure a bondi), celle-ci célèbre le mariage entre tradition et modernité, entre belgitude et mondialisation. Une occasion pour ses habitants de se réapproprier leur cité. Pourtant, une ombre au tableau gâche la fête : le vivre ensemble et le lien social sont fragiles. Des Belges, le roi éponyme réussira-t-il à conquérir le cœur ?
Un suspense insoutenable. Mais laissons de côté le jargon. Et célébrons la nomination de l’inénarrable et merveilleux Théophile de Giraud (auteur du célèbre pamphlet anti-nataliste L’Art de guillotiner les procréateurs) comme « Childfree man of the year ». Nous applaudissons à cette Légion d’Honneur du non-procréateur, qui honore le plat pays tout entier !