1 mars 2012

On irradie bien les veaux


Ah bon, il va y avoir des élections ? La campagne ? Vu de loin, ça manque de ressort. On a un Sarko désespéré qui brandit des mesurettes comme autant de cadeaux promotionnels. Un Hollande mollasson dont la promesse-phare consiste à créer des postes de profs pour servir de rustines à une Educ’Nat totalement déglinguée. Le suspense est insoutenable. Et il y a un truc que je ne comprends pas. Le nucléaire devait être un grand thème de la campagne électorale : au final, rien. Car les candidats les mieux placés selon les sondages défendent le statu quo. Mieux vaut laisser les choses en l’état plutôt que de se remuer les méninges. Quant à l’avenir, le dieu de l’uranium et les candidats futurs y pourvoiront.
Curieusement, c’est au nom du « réalisme » qu’on nous explique que sortir du nucléaire n’est pas possible. Pourtant, le réalisme est dans le camp des contre, pas dans celui des pour. Regardons l’atome dans le blanc des yeux. Le nucléaire nuit gravement à l’environnement (Fukushima, etc), à la démocratie (cf. le foutage de gueule sur le nuage de Tchernobyl), à la sécurité publique (on rentre dans les centrales EDF comme dans un moulin), et aux comptes de l’Etat (un rapport récent de la Cour des comptes montre que cette énergie est beaucoup plus chère qu’on ne nous l’a dit). Cela fait beaucoup, non ?
Les Français sont des veaux, disait de Gaulle, grand nucléocrate français. Bientôt, ils seront des veaux irradiés. Bon becquerel et joyeux sievert dans les étables !