27 juin 2013

En différé du Front

Vous, ça va ? Moi, pas trop. Ce doit être la météo ("en berne", pour adopter le jargon journalistique). Heureusement, un livre récent nous apprend à nous soigner. Le corps a paraît-il une capacité incroyable à se guérir tout seul ; c’est la résilience à la portée de tous. Quelques conseils simples : déféquer accroupi (cela dégage les sphincters), rouler des pelles (un merveilleux anti-stress) et boire du jus de cerise pour vaincre l’insomnie. Et pour digérer les nouvelles mi-figue mi-raisin, qu’est-ce qu’on fait, docteur ?
Car l'"actu", même "décryptée" par des experts, a une mine blafarde. L’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot a vu s’affronter un apparatchik UMP cumulard, Jean-Louis Costes (déjà maire de Fumel, conseiller général, président de la communauté de communes et fonctionnaire territorial), et un candidat Front National, Etienne Bousquet-Cassagne. Youpi dans les tipis, l’hydre fasciste a été vaincue (de peu). Mais la vraie question, c'est : comment les électeurs ont-ils pu aller voter ? Il était difficile de se lever pour Danette, se mobiliser pour de telles bouffonneries risque de s'avérer impossible. Comme l'écrit Slavoj Zizek dans son ouvrage Violence : "Mieux vaut ne rien faire que de s'engager dans des actes isolés dont la fonction suprême est de huiler davantage les rouages du système".

Bonus : le détail amusant, c’est que l’homme politique Jean-Louis Costes a un homonyme, l’artiste trash Jean-Louis Costes. Qui chante : "Où sont partis les nazis ?". Bonne question, où sont-ils partis ?