Car l'"actu", même "décryptée" par des experts, a une mine blafarde. L’élection législative partielle de Villeneuve-sur-Lot a vu s’affronter un apparatchik UMP cumulard, Jean-Louis Costes (déjà maire de Fumel, conseiller général, président de la communauté de communes et fonctionnaire territorial), et un candidat Front National, Etienne Bousquet-Cassagne. Youpi dans les tipis, l’hydre fasciste a été vaincue (de peu). Mais la vraie question, c'est : comment les électeurs ont-ils pu aller voter ? Il était difficile de se lever pour Danette, se mobiliser pour de telles bouffonneries risque de s'avérer impossible. Comme l'écrit Slavoj Zizek dans son ouvrage Violence : "Mieux vaut ne rien faire que de s'engager dans des actes isolés dont la fonction suprême est de huiler davantage les rouages du système".
Bonus : le détail amusant, c’est que l’homme politique Jean-Louis Costes a un homonyme, l’artiste trash Jean-Louis Costes. Qui chante : "Où sont partis les nazis ?". Bonne question, où sont-ils partis ?