1 mars 2010

Le dîner des cons, suite (mais pas fin)

Le dîner des « cons » de Michalon (lire mon précédent post) que j'organise le 30 mars attire du monde : déjà une quinzaine d'inscrits. C'est la preuve que payer ses auteurs et créanciers n'a pas été le souci premier de cette maison soi-disant d'édition... Mais qui vivra verra, et qui se réunira le 30 décidera des suites à donner à tout cela. Avis aux floués, enfumés, roulés : encore quelques places disponibles !
Il y aurait beaucoup à dire sur l'édition en France. Voilà un secteur poussif menacé par la crise économique, l'absence de renouvellement de son personnel, de ses collections, des sujets traités. Il suffit d'aller dans une librairie en Angleterre pour comprendre la différence : là-bas, ce ne sont pas les idées décalées et les concepts de bouquins différents qui manquent. On peut prédire sans grand risque de se tromper que le secteur du livre en France, ronronnant dans le même et le déjà-vu, sera balayé par la concurrence des supports électroniques. Malheur aux vaincus de l'ordre numérique !
En attendant le bouillon final, ceux qui travaillent dans et pour ce secteur sont de plus en plus prolétarisés. Auteurs défrayés quand il reste de l'argent dans les caisses, éditeurs payés 1500 euros par mois pour 60 heures de travail par semaine, graphistes et correcteurs rémunérés au lance-pierre... A force de faire des économies de bouts de chandelle, forcément, la qualité s'en ressent. Du reste, c'est l'explication de la bourde récente de BHL, qui a cité dans son nouvel ouvrage un auteur qui n'existe pas : quelque part dans les bureaux de Grasset, un éditeur et/ou correcteur n'a pas fait son boulot de vérification des sources.
Vous allez me dire, dans le chaos du monde, tout le monde s'en fout. Mais comme plus de deux millions de Français écrivent et aspirent à la publication de leur livre, autant les informer. Un mouton avisé vaut bien un loup. Oui, c'est dans les fables de La Fontaine. Laquelle ? Qui cherche et trouve gagne... un livre.