
Il faut cependant aller y voir de plus près. Je pars quelques jours à New York et à Toronto mi-septembre pour un tour de piste promotionnel. Quand j'aurai fini d'être trimbalée de télé en télé, il y a de multiples choses intéressantes que je peux faire là-bas.
1) Visiter le MoMa (pour les incultes, le Musée d'art Moderne) ;
2) Draguer de beaux Noirs (du moins, c'est ce que m'a conseillé un ami que mon côté bas-bleu énerve) ;
3) Demander l'asile politique en tant que Française, car la France est un pays où le champ des libertés se réduit chaque jour. La preuve : la plupart des journalistes sont convaincus que “on ne peut pas rire de tout”.
Ah bon ? Mais alors qui décide ? Faudra-t-il instaurer une Commission du Rire et des Libertés, afin qu'il n'y ait pas des gens qui osent se gausser de sujets n'ayant pas reçu de “certification citoyenne” ?
En attendant de tirer la langue au politiquement correct, je prends des cours d'anglais pour atténuer un peu mon accent français (à couper au couteau). Mon prof me fait répéter : “It's a tongue-in-cheek book” (c'est un livre au second degré). Mine de rien, c'est mission impossible pour des cordes vocales françaises. “Tongue-in-cheek, Tongue-in-cheek”, je me le répète dans ma salle de bain, dans la rue. Attention, m'a dit Linden, mon répétiteur : ne pas prononcer le g ! J'ai une semaine pour couper le sifflet à cette lettre. Si je n'y arrive pas ? J'ai un plan B, je dirai simplement : “Take it with a pinch of salt”.