8 septembre 2009

No Kid, 40 raisons de ne pas avoir d'enfant, sort en Amérique…

No Kid, 40 raisons de ne pas avoir d'enfant, sort en Amérique. Il est publié chez McClelland & Stewart, une maison d'édition canadienne diffusée aux Etats-Unis. Sorti cet été 2009 sous une forme customisée US (la maison d'édition a adapté le texte), le livre a fait l'objet de pas mal d'articles. Ceux-ci ressemblent à première vue à ce qu'on a pu lire ailleurs : “un livre acide et drôle”, “Corinne maier n'a rien compris à l'amour maternel”, etc. Avec une différence : ces Américains habitent des pays immenses, ignorant la sensation d'être “de trop” et de surcroît “né trop tard” qui accable parfois les Européens. Donc, le côté “no future” de No Kid leur échappe peut-être. Ce n'est pas grave : chacun lit à la mesure de ce qu'il est.

Il faut cependant aller y voir de plus près. Je pars quelques jours à New York et à Toronto mi-septembre pour un tour de piste promotionnel. Quand j'aurai fini d'être trimbalée de télé en télé, il y a de multiples choses intéressantes que je peux faire là-bas.
1) Visiter le MoMa (pour les incultes, le Musée d'art Moderne) ;
2) Draguer de beaux Noirs (du moins, c'est ce que m'a conseillé un ami que mon côté bas-bleu énerve) ;
3) Demander l'asile politique en tant que Française, car la France est un pays où le champ des libertés se réduit chaque jour. La preuve : la plupart des journalistes sont convaincus que “on ne peut pas rire de tout”.
Ah bon ? Mais alors qui décide ? Faudra-t-il instaurer une Commission du Rire et des Libertés, afin qu'il n'y ait pas des gens qui osent se gausser de sujets n'ayant pas reçu de “certification citoyenne” ?

En attendant de tirer la langue au politiquement correct, je prends des cours d'anglais pour atténuer un peu mon accent français (à couper au couteau). Mon prof me fait répéter : “It's a tongue-in-cheek book” (c'est un livre au second degré). Mine de rien, c'est mission impossible pour des cordes vocales françaises. “Tongue-in-cheek, Tongue-in-cheek”, je me le répète dans ma salle de bain, dans la rue. Attention, m'a dit Linden, mon répétiteur : ne pas prononcer le g ! J'ai une semaine pour couper le sifflet à cette lettre. Si je n'y arrive pas ? J'ai un plan B, je dirai simplement : “Take it with a pinch of salt”.

9 juin 2009

Deux nouvelles traductions de No Kid



No Kid est publié dans deux nouvelles traductions.
C'est l'éditeur McClelland & Stewart, au Canada, qui publie l'essai, sous-titré “40 good reasons not to have children”.
En République Tchèque, Rybka Publishers édite “40 duvodu, proc nemit deti”, où l'orthographe de l'auteur(e) adopte la forme locale : Corinne Maierová.

8 décembre 2008

En réponse à l’article du Nouvel Observateur

Le Nouvel Observateur de la semaine du 1er décembre 2008 me consacre un article assassin, « Le mauvais jeu de la peur ». Selon lui, mon essai paru en 2007, « No Kid, 40 raisons de ne pas avoir d’enfant » (Michalon), se limiterait à un aveu de non-amour à mes propres enfants. C’est ce qu’affirme la journaliste Marie Lemonnier, qui a manifestement trempé son stylo dans le fiel. On est surpris devant la lourdeur maladroite de la charge : mon essai est une attaque contre le discours nataliste ambiant, et non une réflexion sur ma propre progéniture. Encore faut-il savoir lire… Les 50 000 lecteurs français de ce livre de mauvais aloi, et ses nombreux acheteurs dans 13 pays étrangers, seront certainement repoussés par l’effet délétère de ma prose.

En effet, celle-ci nuit gravement à la santé. Celle des bons citoyens qui croient que « travail, famille, patrie », autrement dit « boulot, enfants, république », ça se respecte. C’est manifestement l’avis de Marie Lemonnier, derrière ses petites phrases de sainte-nitouche scandalisée. Mais le mur du çon est carrément franchi quand la journaliste s’attaque à mon nouvel ouvrage (co-écrit avec Frank Martin), « Manuel de savoir-vivre en cas d’invasion islamique ». Elle décrète, je cite, « qu’il « désinhibe les racistes et autres islamophobes frustrés ». Elle ne l’a donc ni regardé ni même ouvert, car dès l’introduction et la 4e de couverture, cet ouvrage est une charge anti-France. Je veux parler de cette France qui a démissionné face aux grands principes qu’elle affiche et qui vit la crise de son identité à travers l’islam.

Raciste, le « manuel »? Celles et ceux qui nous ont invités sur leurs antennes ou sur leurs ondes (France 2, Canal +, radio Le Mouv’, Sud-Ouest radio…), celles et ceux qui ont parlé du livre dans leurs colonnes (France Soir, Siné hebdo, Ouest France, Sud-Ouest magazine, Le Quotidien du médecin, La Libre Belgique…), vont être bien étonnés : ils ne s’en étaient pas aperçus. Ces naïfs auraient-ils de la merde dans les yeux ? Quant au site Internet Oumma.com, animé par des musulmans, il en a même recommandé la lecture en le trouvant « très drôle ». Aurait-il raté le coche (largement ouvert ces derniers temps) de la croisade contre les moulins à vent ? Marie Lemonnier, elle, et elle seule, a su décrypter la hideuse haine de l’autre qui infiltrerait ses tentacules (mine de rien) sous les pages de notre essai.

De qui se moque-t-on ? Justement, le « manuel » prend pour cible au passage, entre autres, l’un des chefs de Marie Lemonnier, je veux parler de Jérôme Garcin, directeur de rédaction du Nouvel Observateur. Celui-ci, fort influent et bien en cour, est l’auteur de livres de société consacrés à un sujet brûlant : le cheval. C’est probablement ce crime de lèse-majesté qui aura fait prendre la mouche à notre journaliste, qui défend fort mal la tolérance dont elle se dit la prêtresse.

Que le Nouvel Observateur continue à me brocarder sous les guises d’une « essayiste à l’humour vaseux, sans plume ni scrupules ». Si j’ai si peu de talent, pourquoi tant de haine ? Quant aux scrupules, je n’en aurai aucun à continuer la lutte… Contre la bêtise.