Les Français ont 20% de chance en moins d'être heureux, affirme une chercheuse, Claudia Selnik. Ses recherches portent sur « l’économie du bonheur ». On a tendance à pouffer de rire ; quand l'économie du malheur sera-t-elle étudiée et scrutée ? Et celle de l'ennui ? Selon cette chercheuse, il y a une dimension culturelle du bonheur (on s'en doutait un peu, vu que le terme est aussi glissant qu'une anguille..). Et les Français, structurellement, seraient malheureux. Ils sont les manchots du bonheur, pas de bras pas de chocolat.
A force de mesures statistiques forcément très savantes, Selnik a mis en évidence l’existence d’une mélancolie française, d’une inaptitude des Français à se dire aussi heureux qu’ils le devraient. « Le malheur français, c'est quelque chose qu'on emporte avec soi », affirme-t-elle. Même quand on quitte son pays. Nous sommes maudits, la merde française nous collerait-elle aux semelles ?
Moi, je me sens très bien. C’est parce que je viens de voir à la télé Kalki Koechlin, une actrice née à Pondichéry de parents français : c'est la nouvelle star de Bollywood (oui, ces films indiens super-guimauves à côté desquels les westerns spaghettis ressemblent à du Sophocle). Kalki parle français avec un accent étonnant et elle est radieuse. C'est une Marianne d’un nouveau style à elle toute seule. Je vote Kalki.
Elle est plus convaincante que Véronique Genest, comédienne devenue d’un coup de baguette cathodique la suppléante d’un candidat à l’élection législative partielle dans la 8e circonscription des Français de l’étranger. Celle qui s’est pris les pieds dans le tapis avec un lapsus (« je suis un étron libre ») qui fait rire tout le monde ferait mieux de rester chez elle. Electron, étron… la voilà marron.